LA LETTRE HE ה
Si nous regardons attentivement la GENESE, une Petite lettre passe souvent inaperçue, il s'agit de la lettre « Hé » qui est l' article devant les mots .
Cependant, devant le même mot il peut être présent ou non .
Alors , les traducteurs l'ont ajouté lorsqu'elle manquait .
Et cela fausse le texte bien entendu !
Pourquoi cette nuance est importante pour les anciens ?
Prenons un exemple :
Lorsqu'il est écrit durant les 6 jours de la création : Par exemple "DIEU Pense qu'il y ai une étendue il n y a pas d 'article, mais plus loin dans la réalisation, nous le trouvons.
Il est écrit Genese 1. 3 : « que lumière vive lumière ( sans article ) vive et ensuite il voit « la » lumière ( avec l'article ) bonne ou accomplie.Ceci est vrai pour tous les jours, sauf pour les plantes et les arbres peut être parce que leur cycle de vie n'est pas terminé.
Au deuxième jour il est écrit Genèse 1. 6 « être étendue à l'intérieur des eaux...et ensuite Dieu fit l' ensemble de l'étendue …
Chaque fois qu'une chose est en projet ou non accomplie elle n' a pas d'article.
Le deuxième , le troisième, le quatrième et le cinquième jour
n'ont pas d'article , mais le sixième et le septième jour oui.
Il y donc bien une idée d'achèvement.
Histoire et reconstruction de la lettre ה
http://www.ancient-hebrew.org/3_hey.html
Le pictogramme original pour cette lettre est , un homme debout avec les bras levés au dessus de lui . Le nom d'origine et en l'hébreu moderne pour cette lettre est "hey". Le mot hébreu "hey" signifie "voici", comme si vous regardiez un grand spectacle. Ce mot peut aussi signifier «souffle» ou «soupir» comme on le fait quand on regarde un grand spectacle. Le sens de la lettre est voici, regarder, respirer, soupirent et révéler ou de la révélation de l'idée de révéler un grand spectacle en le pointant dessus. Le son hébreu moderne pour cette lettre est "h". A l'origine cette lettre comme une consonne doublée, dont le son est un "h" , ou comme la voyelle "eh". Quand les Grecs ont adopté cette lettre il est devenu le "epsilon" avec un son "eh". Cette lettre est couramment utilisé comme un article, comme dans «ha'arets» signifiant «la terre». L'utilisation de cet article est de révéler quelque chose d'important dans la phrase. Cette lettre a évolué vers l'hébreu moderne en ה . Le Moyen-sémite a été adopté par les Grecs et les Romains pour devenir le E (inversée en raison de la direction de l'écriture).
Prenons l'exemple à présent d'Adam
Genèse 1,26,27
ADaM - אדם- HaADaM - האדם- Le Adam
Faisons homme (sans article ) dans l'image ….et engraisse DIEU l'ensemble (AT) l'homme...
Nous avons donc bien l' apparition de l' article mas également d'un petit mot (AT) qui indique le « cod » , mais si c'était le cas il devrait être également présent au verset 26.
Voici quelques extraits d'un site internet (eu italique.)
http://www.arsitra.org/yacs/files/article/816/ADaM-Ha-Adam-hebreu-Arial-unicode.doc
Ce
commentaire est largement inspiré par ceux d'Annick de Souzenelle. J'y ai ajouté quelque précisions qui me semblaient importantes et principalement l'importance du Hé dont on ne parle pas en
général.
Intrigué par les changements de noms dans la Bible, je me suis demandé pourquoi Avram, Abram, devient Avraham, Abraham ; Saraï devient Sarah, Adam devient Ha Adam - le Adam, pourquoi il est écrit
« jour le sixième » et non pas « sixième jour », « au jour le septième » et non pas « septième jour ».
Quel peut
bien être le sens de ce Hé ה, la 5ème lettre de l’alphabeth hébraïque, cet article Le, La, Les, apparemment banal, dont nombre de traductions ne tiennent aucun compte, alors que ce Hé, figure deux fois
dans le Tétragramme Sacré ; c’est dire l’importance de ce Hé!
Le Tétragramme dont les quatre lettres sont : le Yod, le Hé, le Vav et le Hé, יהוהc’est le Nom divin qui s’épelle mais qui ne se prononce pas. Ces deux Hé
du Tétragramme sont comme les poumons du souffle divin ; ils nous animent du souffle divin.
En hébreu, la lettre Hé הsymbolise le souffle, le souffle de vie. Cette lettre a une valeur numérique 5, cinq, comme les cinq doigts de la main. Les deux mains font dix doigts ; or, la valeur numérique
10 en hébreu, est représentée par la lettre Yod י. Le sens de cette lettre Yod en hébreu, est précisément « la main » Yad ; c’est la main qui fait, qui façonne, qui nous fait, qui nous façonne.
Pour comprendre le sens de ce Hé ה, il faudrait l’illustrer par le savoir- Faire, le savoir-Façonner de l’artiste qui de ses dix doigts, insuffle un esprit, une âme, un souffle à son œuvre. Dans Isaïe Chapitre
64, Verset 7, ce thème est repris par ces mots : « Nous sommes l’argile et Tu es le potier. Nous sommes tous l’ouvrage de Tes mains ». C’est l’œuvre divine, animée du souffle de l’Esprit.
Ne soyez pas surpris par la traduction des versets cités qui vont suivre. Ils se veulent le plus proche possible du sens hébreu de la lettre.
Le verset de la Genèse, Chapitre1, verset 25 nous dit :
«Et fait Elohim, le vivant de la terre « Eretz » selon son espèce, et le bétail selon son espèce, et chaque rampant de la terre selon son espèce. Et D. voit que c’est bon
».
NOTE :
Ici, également le bétail prends un article, cependant , une nouvelle catégorie d'animaux apparaissent ici « les rampants de la terre « Ha Adamah » qui ne sont pas mentionnés au début du verset .
Il est question de la terre (Eretz) et non de la (Adama)
Quelle différence entre les deux ?
L'Eretz, c'est le Pays , la Adama ce sont les terres rouges .
En Egypte il y avait les terres noires alluvionnaires et les terres rouges désertiques.
Nous verrons que dans le jardin d'Eden le sol est Adama , rouge , dans ces régions, vers le Sinaï ,les gens attendent la pluie à la différence des égyptiens.
Cela signifie tout simplement que le 5 ème jour de la GENESE arrivent au Pays également des animaux circulant (et non rampant comme c'est traduit ) venant des terres rouges ADAMA.
Je précise ceci car dans ce chapitre 2 nous retrouvons de nouveau ADAM sans article puis de nouveau avec un article .Nous voyons également la terre et les cieux sans article, mais ici la terre est avant les cieux .
Comme s'il y avait eu plusieurs interventions divines, une initiation en Egypte et dans les pays voisins , c'est ce que nous verrons en étudiant le chapitre 2.
GENESE 2 .4
VOICI LES ORIGINES DES CIEUX ET DE LA TERRE LORSQU 'ILS FURENT ENGRAISSES AFIN DE LAISSER S 'ACCOMPLIR TERRE ET CIEUX .
C'est la traduction la plus fidèle au texte .
Nous voyons ici que le mot « terre et cieux » n'ont pas d'article, et sont inversés.
Pourquoi ? Il n'est pas question ici d'être engraisser par Dieu , mais de laisser la terre s 'élever par elle même .
Revenons a ADAM ET HA ADAM
Adam, c’est l’homme à l’état brut, sans initiative, sans
autonomie ; c’est l’homme inaccompli, infécond tout comme Avram et Saraï avant de recevoir le Hé ה, le souffle.
Quand un être n’a pas de nom, il n’existe pas, il n’a pas d’identité. Quand il change de nom, il change d’identité, il entre dans un autre devenir. Adam, en recevant le souffle, devient Ha Adam,
il reçoit le Hé et Le Adam devient une terre prête à être cultivée pour qu’elle produise du fruit. « Produire du fruit », voilà ce à quoi il est appelé, c’est son autre devenir.
Cette notion d’inaccompli se retrouve dans la conjugaison hébraïque – qui ne reconnaît pas notre concept de la ligne du temps ; venant du passé et allant vers le futur, elle se déplace
constamment, de moments présents en moments présents.
L’hébreu ne voit que deux aspects : « l’accompli et l’inaccompli ».
Nous retrouvons également la notion d'accompli lorsque Dieu déclare les jours bons ou opérationnels.
C’est une
notion assez étrangère à notre culture, mais la nature peut nous aider à la cerner, comme nous allons tenter de le voir.
Pour tenter d’expliquer la notion « d’accompli et d’inaccompli », prenons le gland comme exemple. Ce fruit contient déjà en lui le chêne – En tant que fruit, il est accompli - En tant que chêne,
il est inaccompli. Son destin est de devenir le chêne. C’est la conscience que l’hébreu a, de ces aspects de la vie : « accompli et inaccompli », et qui apparaissent dans leur conjugaison.
Adam est comme le gland, il est capable de « devenir », capable de tous les « devenir».
En recevant le souffle du Hé ה, il reçoit le feu vert pour réaliser la promesse qui est en lui .
Il est inaccompli…, en voie d’accomplissement.
Mais revenons à l’image du gland. Il peut devenir chêne, mais si une fois devenu chêne, on le considérait comme accompli, il n’y aurait bientôt plus de chênes.
En réalité, il doit devenir chêne pour fructifier sans fin.
Cet exemple appliqué à l’humain, peut être interprété dans le sens des générations qui se succèdent, «Yalad », «ילד», « Engendrer, Produire ». C’est le thème du verset 29, au chapitre 1.
de la genèse. Lire ce verset !
Dans notre
mentalité occidentale, « accomplissement » signifie souvent « finalité » ; l’atteindre est un but en soi, un aboutissement… on arrive au bout.
Dans la
tradition biblique, « l’accomplissement » n’est que l’échelon d’une échelle – le maillon d’une chaîne – le but n’est pas une fin en soi. On pourrait même dire, que le but serait
: « de ne pas y arriver ! ».
Derrière un accomplissement, il y a déjà un inaccompli, qui nous attend pour un autre accomplissement, et ainsi de suite...
Saint Exupéry serait d’accord, lui qui a écrit :
« L’important c’est d’aller vers et non d’être arrivé ».